Si tout un chacun sait que l’installation d’un détecteur de fumée est obligatoire depuis quelques années dans les logements en France, il est parfois difficile de savoir où les positionner exactement. Alors, quel est le meilleur emplacement dans votre appartement ou dans votre maison ?
Un équipement rendu obligatoire par la loi Morange
Le détecteur de fumée (ou DAAF) est un équipement destiné à détecter et à signaler un départ de feu. Celui-ci analyse de manière récurrente l’air de la pièce dans laquelle il se trouve pour détecter d’éventuelles traces de fumée. Le fonctionnement de cet appareil repose entièrement sur une cellule optique qui émet un rayon lumineux. Quand il y a un début d’incendie, les premières fumées montent instantanément au plafond, l’endroit où est supposé être positionné le détecteur. Dès lors, le rayon lumineux est perturbé, ce qui déclenche immédiatement un signal d’alerte.
Sa fonction principale n’est pas donc d’empêcher un départ de feu, mais de signaler celui-ci aux occupants des lieux. C’est donc un équipement préventif.
En France, la plupart de ces équipements sont totalement autonomes chez les particuliers. Ils fonctionnent à l’aide d’une pile 9 volts. Ils peuvent toutefois être intégrés à un système d’alerte plus complexe.
Quel est le meilleur emplacement pour un détecteur de fumée ?
En théorie, il est obligatoire de positionner votre détecteur de fumée au plafond et au centre de la pièce principale.
Toutefois, il peut arriver que ce ne soit pas possible, par exemple en raison de la configuration des lieux. Dans ce cas, votre DAAF doit être placé le plus haut possible sur un mur. Cependant, vous êtes tenu de l’éloigner d’au moins 20 à 30 cm d’un angle ou d’une arrête. Ainsi, s’il doit être fixé sur un mur, il devra être le plus haut possible mais éloigné de 15 cm du plafond.
Cette règle s’explique par le fait que dans un angle, l’air a tendance à moins circuler. En cas de début d’incendie, ce n’est pas donc l’endroit où la fumée sera présente en premier. Pour une détection précoce, il est donc essentiel que celui soit disposé à un endroit où la circulation de l’air se fait naturellement.
Enfin, il faut éloigner votre détecteur de toute source de chaleur. Vous veillerez donc à respecter une distance d’au moins 2 mètres avec un équipement de chauffage. Pour la même raison, parce qu’il peut se former des vapeurs chaudes pouvant déclencher de manière intempestive votre équipement, vous ne l’installerez ni dans votre cuisine ni dans votre salle de bain.
Les pièces qui doivent être protégées par un détecteur
En la matière, la loi ne vous laisse pas beaucoup de marge de manœuvre. En effet, celle-ci stipule que vous devez disposer d’au moins un détecteur de fumée dans votre logement, et au moins un par étage si celui-ci en comporte plusieurs. Ainsi, dans un appartement et vous devrez être équipé d’au moins un DAAF. Une maison avec un étage en comporte donc au moins deux. Si vous disposez d’une cave, il vous en faut alors trois.
Bien évidemment, il s’agit là que d’un minimum. Par mesure de sécurité, on ne saurait trop vous conseiller d’en installer plusieurs. Sans tomber dans l’excès, il faut idéalement en placer au moins un par pièce de vie principale. Le plus important est évidemment d’équiper les chambres qui sont occupées car les départs de feu sont plus meurtriers la nuit car détectés trop tardivement.
Enfin, ce n’est pas parce que vous avez mis des détecteurs de fumée chez vous que vous êtes en sécurité. En effet, il faut vous assurer que vous vous êtes bien procuré des modèles certifiés CE. Par ailleurs, vous devez contrôler leur bon fonctionnement de manière récurrente. Les modèles proposés en France sont tous pourvus d’une touche de test. Il vous suffit de l’enfoncer pour vous assurer que la diode s’allume. Cela signifie que la pile est bien chargée et que votre appareil est opérationnel. Dans le cas contraire, votre système est inefficace. Il faut donc veiller à remplacer la batterie ou le détecteur dans les meilleurs délais.